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Dimanche 2 octobre 2016 – un dimanche pour une rencontre au sommet du Géant de Provence. Un ami a programmé l’ascension cycliste du versant Sud du Mont Ventoux (1911m). Je décide de le retrouver lui et ses amis au sommet : la météo promet d’être fraiche et les nuages pourraient être menaçants. Je me laisse 4h d’avance et démarre au levé du jour aux ruines de Jas des Melettes (1143m). Il ne fait pas trop froid, pas de vent sous couvert de la forêt. Je m’élance vers l’ouest sur le GR91B et subit un premier coup d’arrêt aux bergeries du Jas du Roussas : un berger étranger garde son troupeau de brebis. Il est accompagné d’une demi-douzaine de patous qui se mettent à hurler et me foncent dessus dès qu’ils m’aperçoivent ! Je crie fort et ils s’arrêtent, me jaugeant. Je passe en marchant : le berger peine à rappeler ses bêtes. Ils décident cependant à me laisser passer, mais je ne suis pas trop rassuré surtout qu’ils me suivent un peu en grognant. Je passe tranquillement et les surveille, jusqu’à ce que je sois hors de vue : quitte pour une bonne frayeur. Je reprends ma course et passe à bonne allure à Reillas, Jas du Mourre, Jas de la Couanche. Je serpente entre les cèdres. Seul sur les flancs de la montagne jusqu’à remonter la Combe Fiole : le vent s’y engouffre et le vallon encaissé est encore frais. Je peine à relancer à ce niveau, comme à chaque fois, surtout que la pente se raidit. Le sol est très humide suite aux fortes pluies de la veille : les feuilles sont toutes tassées, ce qui facilite le passage. Je relance et atteint la piste DFCI des 1500m, puis le Jas des Pelerins. Toujours personne, je suis sur des bases de 1h30 pour faire le sommet. Il ne faut pas que je ralentisse. Je peine, mais je mène bon train. La vue est toujours aussi belle sur le sommet et son antenne lorsque je sors de la forêt pour me retrouver sur les pentes rocailleuses.

Au niveau de la Chapelle Ste-Croix, le vent me cueille. Il fait froid, le ciel est encore dégagé mais il tend à se charger. Je monte au sommet une 1ère fois et bascule pour passer sous l’antenne. Direction le radar météo et la sente (inédite pour moi) qui ramène à la station du Mt-Serein. Je dévale la pente entre piste de ski et single caillouteux. 2h de course, je suis en bas. A peine le temps de souffler que je remonte au sommet par le GR4. 40min d’effort, en courant le ¾ du temps ! Une belle performance. J’arrive au sommet et le ciel est carrément plus gris. Je reçois même quelques gouttes de pluie. Je commence alors ma longue attente parmi les cyclo. Une bonne heure au froid et au vent. Heureusement, j’avais pris de quoi me couvrir en vue de l’attente. Nous sommes heureux de nous retrouver ici et de célébrer cette occasion par une bonne rasade de génépi ! Oh sacrilège ici en Provence. Nous nous quittons et je repars en courant. Il faut que je m’échauffe à nouveau. Mes jambes sont un peu lourdes. Je redescends via le GR4 jusqu’à une sente que j’ai repéré dans une épingle : une sente à chamois qui longe le plateau du col des Tempêtes. Je m’y engage alors qu’il bruine un peu. Je ne sais pas trop où je vais atterrie ni même si je pourrais rejoindre le col de la Tête de la Grave… Je débusque une harde de chamois et ressors finalement sur le plateau du col, pour ne pas tenter le diable surtout que la pluie redouble. Je dévale la piste jusqu’au col sous la pluie et entre dans la forêt pour rejoindre Combe Brune. Le sol est archi glissant, je glisse sur les fesses et la pluie cesse une fois que j’arrive à la Fontaine d’Angiou où une remontée sèche ne me calme pas. De très bonnes sensations toute la journée pour cette boucle d’une trentaine de km et quasi 2000mD+ en tout juste 4h.

Tag(s) : #Rando'Trail
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