Caïres de Cougourde (2921m)

Samedi 30 aout 2014 – nous avons rendez-vous avec un classique du département. La course à ajouter à son livret du bon petit randonneur. Direction la haute vallée du Boréon et les vacheries pour monter en direction des Caïres de Cougourde, dont le point culminant et la cime n°1 avec 2921m). Les 3 autres sommets sont un peu moins élevés (2892m pour le second plus élevé). Ces Caïres de Cougourde sont aussi l’un des spots les plus réputés pour les alpinistes avec des voies pour tous les niveaux allant du 5 au 8, quand même. Le départ est très classique, sur le GR52, dans la forêt, via le Châlet Vidron et le Pont de Peirastrèche. Nous laissons sur la gauche le sentier menant aux Lacs Bessons (b.424 – Vallon de Sangué) et arrivons à la balise 425. Là, nous sommes au pied du verrou en haut duquel se trouve le refuge de la Cougourde (2100m) que nous atteignons en 1h05. La petite terrasse autour du refuge est encore très fleurie et l’eau abondante, avec de nombreuses arnicas et œillets sauvages. Nous entendons la cascade du Lac des Sagnes que nous rejoignons après avoir fait sauter son verrou, au plus dur de la pente. Il y a peu d’eau en cette fin d’été et on voit bien que ce lac est en court de comblement, à un stade déjà bien avancé. Nous sommes face à un très joli cirque, fermé par de beaux sommets : le Caïre Agnel, l’Agnel que l’on devine un peu moins, Malaribe, les Caïres Cougourde et sur notre droite, les Gaisses. Au niveau de l’exutoire du lac, nous amorçons de le contourner en le laissant main gauche. Nous repérons aussi les premiers cairns en direction de la Combe de la Cougourde. Nous sommes face à un mur. La progression va devenir difficile car le sentier sera très mal marqué entre blocs, dalles et parties plus glissantes dans de petits cailloux.

C’est raide, mais nous rattrapons progressivement les 2 alpinistes qui nous précèdent. Parfois, on devine mal dans quelle direction la sente se poursuit et il faut chercher un peu. Nous sommes sous le caïre n°4, une véritable paroi verticale. Et de l’autre côté, les falaises du Caïre des Gaisses nous fait le même effet. Nous arrivons enfin au niveau de la Combe de la Cougourde : la vue se dégage devant nous avec la Baisse de la Cougourde que nous apercevons (2792m) sur une ligne d’arrêtes entre Cougourde et Gaisses. Nous prenons aussi le temps de nous retourner. Nous apercevons en bas le petit Lac des Sagnes. Plus loin, Baissette, Pélago et la Tête de la Ruine (2984m). Derrière, le Brocan italien se dessine. Là encore la progression est fastidieuse et lente dans un champ d’éboulis grossier au fond de la combe. Les topo que nous avons lu disent de bien passer sous les caïres pour rejoindre la baisse. Nous laissons surement trop de distance entre le pied de la paroi et nous car les sentes, qui semblent bien marquées sont très glissantes, dans cette arène. Nous devinons un premier bouquetin et débouchons à la Baisse de Cougourde. Superbe vue sur le versant nord du Gélas, son glacier et un petit lac au fond d’une combe. Nous poursuivons la montée vers la Cougourde (2921m) par une pente herbeuse bien sèche en cette saison. Un second bouquetin apparait trônant sur une pierre, puis nous arrivons en crête avec vue plongeante sur le vallon dela Malaribe fermé par le sommet homonyme et le Cayras. L’Agnel (2927m) nous semble très proche d’ici.

Je choisirai l’option qui me garde le plus proche de l’arête pour arriver au sommet. Il est presque midi, nous y serons monté en 2h55. Superbe vue alentour : Gélas, Argentera à portée de main, Ruine, Brocan, Guilié, Agnel et les autres Cimes Cougourde, un peu plus basses. Après avoir mangé, nous plongeons dans la descente et avancerons quelques instants aux côtés d’un beau bouquetin mâle, plutôt effrayé par notre présence mais qui nous jaugera sans trop bouger. Nous le laisserons à la baisse et déciderons, pour moins galérer de bien passer sous les falaises : la progression, sans être facile, est plus aisée. Nous apercevrons aussi quelques Saxifraga Florulenta, à portée de zoom. Puis retour au refuge de la Cougourde et en 50min, nous rejoignons les vacheries pour clôre cette belle ascension « mythique » mais pénible (1250mD+, 13km).