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Tête de Rigaud (1907m)

Samedi 20 juin 2015 – Rubi, petit hameau perché à près de 800m d’altitude à l’entrée des gorges du Cians. C’est le lieu de départ pour atteindre la Tête de Rigaud (1907m). Une petite chapelle et 3 étroites places de stationnement le long de la petite route communale. Le sentier se prend derrière la chapelle (b.209). Là, nous montons à travers les restanques et dépassons quelques habitations occupées ou non, constituant le hameau de Rubi. Le départ est assez raide entre les buis et pins. Le ton est donné en ce week-end de solstice d’été : il va faire chaud et l’eau sera rare : pas de source en vue dans les pélites permiennes. Ah ! Si, une source captée permet d’alimenter le hameau et c’est tout. Le sentier nous propose ensuite de rejoindre le Collet de Tira par une longue traversée à flancs dans les pélites. La progression est sympa, la vue sur les gorges du Cians splendides. Là, nous quittons le sentier principal pour emprunter une sente à peine marquée. Celle-ci escalade d’abord une belle croupe qui nous fait prendre rapidement de la hauteur, entre églantiers en fleurs et pieds de lavande fraichement éclos exhalant des senteurs estivales, au côté de plan de thym un peu sec à ces altitudes. S'en suit ensuite une belle crête panoramique sur les sommets au Sud du Var et les gorges du Cians dominée par Les Cluots, qui jouent à cache-cache avec de gros nuages.

Tête de Rigaud (1907m)

Nous débutons ensuite la montée vers le Cerisier (1576m). Le sentier contourne par l’Est-ce petit sommet et nous fait déboucher à un collet d’où nous avons une 1ère vue sur la Tête de Rigaud située 2km plus loin. En plus d’admirer le paysage qui s’offre à nous, nous pouvons dessiner le chemin qu’il nous reste à effectuer avant d’arriver à la Tête de Rigaud. Il nous faut ensuite réaliser une longue traversée sur les flancs du Cerisier. Le chemin est mal marqué et en dévers. Dans les pélites décomposées, ça glisse et il faut jouer d’équilibre pour ne pas glisser. Nous atteignons le col séparant le Cerisier et la Madeleine (1693).

Tête de Rigaud (1907m)

La encore, le sentier est mal marqué et nous le perdons un peu au niveau d’un petit ravin. Nous contournons la Madeleine par le flanc Nord-Est pour viser la bergerie situé à proximité du Champ Brun : une zone chaotique dans laquelle la progression est anarchique. C’est sympa de cheminer dans ce cadre : des promontoires de pélites partout, des bancs dessinant des sentes impossibles, des plans de lavandes entre les rochers, et même des vesses de loups poussant directement entre les fissures des rochers ! Nous sortons du ravin de Brun au-dessus d’une cabane de berger pour l’heure inoccupée. Nous sommes à présent proches du sommet de la Tête de Rigaud que nous allons gagner en montant au plus court en évitant la falaise de calcaire malgré tout. Nous allons passer en marchant la discordance entre les pélites permiennes et les calcaires gréseux du Trias : quelle chance. Après 3h d’ascension, nous arrivons au sommet (1907m) ! Comme à chaque fois, et jamais blasé, je suis surpris par la beauté du paysage, que j’apprécie d’autant plus que je ne viens plus si régulièrement dans l’arrière-pays (encore que). Plein nord, le Raton et le Mounier ; plus loin le Pelat, Roche Grande ; tout proche, le Dôme de Barrot (2137m) et les Cluots. Les flancs du Ratons sont magnifiques : entre le vert de la végétation, le jaune des genêts et le rouge des pélites, le mélange est détonnant. Malheureusement, les nuages ont envahi le cœur du parc et la vue est partielle sur les sommets. Tout juste apercevons-nous le Giegn. Il est déjà tant de prendre le chemin du retour après avoir mangé un morceau. Nous emprunterons le même itinéraire qu’à l’aller. La descente sera longuette et chaude, sous le soleil, alors que de gros nuages bien noirs sont visibles alentours, nous épargnant. Nous éviterons les parties les plus exposés de la face sous le sommet en privilégiant un itinéraire dans la pelouse et retraverserons Champ Brun : l’occasion de slalomer à bonne allure entre les masses rocheuses. Très belle balade dans les pélites toujours surprenantes, pour cette rando d’environ 12km et 1140mD+.

Cime de Raton, au-dessus de Valberg.

Cime de Raton, au-dessus de Valberg.

Tag(s) : #Rando Alpes
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