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Isola di Panarea

Dimanche 25 mai 2014 – Le soleil est de retour et quelle luminosité ! Les températures sont un peu retombées après le passage de la perturbation, offrant de superbes couleurs sur les Îles Eoliennes. Réveil aussi matinal que les jours passés pour prendre le bateau de 8h20 vers Panarea, dernière île avant Stromboli. Nous désservons d’abord Vulcano, puis Salina, Rinella et enfin accostons à Panarea. Les guides touristiques classent cette île comme la St-Tropez des Eoliennes. En débarquant sur le petit port de San Pietro, nous sommes accueillis par du ciel bleu et des maisons blanches, comme sur Stromboli. L’île semble toute petite et dans notre dos, s’élève le Stromboli. Aucun panache à l’horizon. Nous délaissons la foule du port pour nous engager dans les ruelles de San Pietro, en direction de Ditella, l’un des 3 hameaux que compte l’île, et celui le plus au nord et qui fait face aux petits îlets, anciens conduits de cheminées volcaniques aujourd’hui décapés du substratum. Seul subsistent des îlets aux flancs acérés (Dattilo, Lisca Nera, Lisca Bianca, Bottaro et Panarelli). Les roches, sous l’effet des fumerolles sont colorées de rose, violet et jaune. Avec l’éclairage matinal du soleil, ces couleurs ressortent bien. Avant d’attaquer l’ascension du jour, nous faisons un petit détour sur la pointe nord de l’île pour nous rendre sur spiaggia fumarole. Quelle sera la forme des fumerolles ? Là est la question : dans l’eau avec des bains bouillonnants ou des vapeurs comme à Stromboli ? Avant d’arriver sur la plage, nous observons un beau panache s’élevant au-dessus de Stromboli. Je marque l’heure pour regarder dans la même direction dans une vingtaine de minutes. Quand soudain, des relants de soufre… Pas de doute, nous sommes arrivés à destination et les fumerolles décrites sur la carte sont en fait des vapeurs laissant des dépôts fumerolisés autour des points de sortie. On note environ une dizaine de points de sortie. En s’approchant de quelques-uns, nous pouvons aisément nous approcher des vapeurs. Nous sommes loin des températures atteintes à Vulcano (localement, elles atteignent environ 100°C). L’odeur est quand même présente, mais moins violente qu’à Vulcano. Nous ne nous attardons pas, car lorsqu’on lève la tête vers le sud, on peut apercevoir de gros nuages noirs, signe d’un changement de temps. Nous dépassons la base de l’héliport, qui effectue les liaisons entre les yachts et Panarea. C’est à ce moment que nous assistons à une scène plus que rare : une opposition entre un corbeau et un faucon. Le point culminant de l’île et un autre sommet non loin (Punta del Corvo – 421m et Punta Falcone – 158m), portent les noms de chacune de ces 2 espèces. Elles sont en effet présente sur l’île, les corbeaux se nourrissant des œufs des faucons. Pour protéger son territoire l’un de ces spécimens attaquent un corbeau, pourtant plus gros. Mais, grâce à sa célérité et son agilité, le faucon prend rapidement l’avantage. Le corbeau étant obligé de trouver refuge dans les broussailles et ainsi éviter les piqués du faucon. Nous ne donnons pas cher de la peau du corbeau qui malgré tout reprend son vol et subit les assauts répétés du faucon. Finalement bien à l’abri, le faucon laisse sa proie et va se poster sur un rocher, sur lequel nous aurons tout le loisir de l’observer au téléobjectif. La montée est rapide et plaisante. Après une large piste, nous nous retrouvons sur un petit sentier qui zigzag entre les hautes herbes, ronces et cystes. La vue sur la côte ouest tout en falaise commence à devenir intéressante. Je ne suis pas très rassuré à évoluer sur ce sentier dans les herbes, surtout depuis que je sais que des serpents noirs et bien gros rodent sur les îles Eoliennes. Et quelques minutes plus tard, j’entends le rampement d’un serpent fuir à notre approche en bordure de chemin. Nous passons même en bordure de précipice, ce qui nous donne l’occasion d’admirer les falaises qui tombent à pic dans la mer, 400m plus bas, alors que des mouettes volent partout entre les rochers. La vue depuis le point culminant de l’île est sublime (Punta del Corvo – 421m).

Isola di Panarea

Une petite brise venant nous rafraichir, mais de gros nuages sont en approche ou passent plus loin au large. C’est un 360° allant de Filicudi et Alicudi, jusqu’à Lipari, en passant par Stromboli et Salina. Nous plongeons ensuite pour une longue descente qui va nous conduite à Piano Milazzese, à l’extrémité sud de l’île. La descente est rapide et directe, en crête, le long de la Costa del Capraio. De belles petites pauses, sur une arche ou pour observer Punta Cardosi. Depuis le début du séjour sur les îles, tous les cactus (figuiers de barbarie) ne possédaient pas d’épines. Là, c’est l’inverse : ils en sont couverts. C’est très joli. Nous rejoignent ensuite la plaine Milazzese, occupée par des restanques et vestiges de ferme. Le temps change soudain et de gros nuages barrent l’arrivée des rayons du soleil et le vent se lève. La pluie ne devrait pas tarder à faire son apparition. Un peu déçu de ce brusque changement de temps, nous allons à Punta Milazzese qui est occupée par les restes d’un village préhistorique. Seules les fondations des habitations et murs sont à présent encore visibles, entre les petits groupes d’habitations. C’est un endroit stratégique, perché à une dizaine de mètres au-dessus de la mer. Aucune plage sauf 2 bien visibles des remparts. Et par la terre, on rejoint Punta Milazzese par un petit isthme.

Isola di Panarea

Les 2 plages sont superbes : au pied des falaises. L’eau est claire, mais le ciel soudain assombri ne permet pas prendre la réelle mesure des falaises qui plongent à pic dans la mer. Merci aux cartes postales de nous le révéler. Après manger, nous descendons à Cala Junca. Une belle plage. Personne. Malgré le temps couvert, nous allons nous baigner : l’eau n’est pas bien chaude, mais nous bravons ces températures pour nous plonger dans les eaux limpides. Au fond, des algues et quelques poissons. Nous ne resterons pas longtemps dans l’eau car en nageant, nous apercevrons 2 petites pélagia ! Danger, dehors alors qu’une averse nous arrose. 20min plus tard, une fois changés et en entrant dans Drauto, le soleil est de retour. Nous décidons de visiter les ruelles, très charmantes. Elles grouillent de monde : des croisières organisées ont déversées leur flot de touristes pour une courte escale. A peine le temps de visiter le village pour eux. Nous prendrons un granite sur le quai en attendant le bateau qui va nous ramener sur Lipari. Panarea est une jolie île, bien tranquille, aux paysages contrastés entre les falaises de l’ouest et les calanques du sud. Nous aurons fait une petite ballade de près de 500mD+ et 8.5km, en passant par le point culminant de l’île.

Tag(s) : #Voyage, #Rando
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