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Cime de l'Agnellière

Dimanche 27 octobre 2013 – Nuit de changement d’heure. Levé 7h15 pour un départ à 8h15 du refuge. Il n’a pas gelé cette nuit encore. Nous rassemblons rapidement les affaires et quittons le refuge après avoir chaleureusement remercié Charly pour sa gentillesse, sa disponibilité et son savoir-faire en refuge. Direction le Lac de Trecolpas que l’on rejoint en 30min. Ayant repris le chargement pour la redescente, le passage du verrou est un peu violent ce matin. Malheureusement, lorsque nous arrivons au lac, celui-ci est encore plongé dans l’obscurité : le soleil n’est pas encore monté assez haut derrière le Pas des Ladres. Autour de cette perle au centre de laquelle trône un petit ilet de roche, tous les mélèzes sont déjà à un stade avancé : ils ne sont pas loin de perdre leurs épines. Les versants Nord de Juisse et de l’Agnellière montrent d’ailleurs encore quelques névés qui n’ont pas disparus après le passage de l’été.

Cime de l'Agnellière

Nous poursuivons malgré tout notre avancé et montons à présent au Pas des Ladres (2448m), qui signifie passage des contrebandiers. La montée est sèche : 1h à peine depuis le lac et les 200 derniers mètres sont chèrement gagnés en plein dans le versant nord : l’ombre et dans la pierraille. La montée nous dégage de belles vues sur le Neiglier et le Lac de Trecolpas, ainsi que la combe homonyme. Puis nous débouchons au col, sous la Cime Ouest de Fenestre. Les nuages commencent à se faire plus nombreux, notamment sur les cimes : la Tête de la Ruine est d’ailleurs déjà la tête dans les nuages, tous comme le Guilié. Le Gélas, quant à lui est encore dégagé. D’ici, nous pouvons presque le toucher. Après une petite pause après 1h20 de marche, il est temps de basculer quelques mètres sous le Pas des Ladres en direction de Fenestre pour emprunter un sentier qui s’élève sur le versant sud des crêtes de l’Agnellière. Après le versant sud, 2 petits lacets nous font basculer sur le versant nord. Nous repassons à l’abri du soleil et surtout en plein vent. Les premiers nuages de brume nous enveloppent. Ils passent vite, poussés par le vent assez fort en crête et le temps se dégage à nouveau rapidement, mais ce n’est que passager. Ce petit cheminement en crête est assez sympathique. Le terrain est plaisant : petit sentier dans le rocher puis en crête, avec une vue dégagée de chaque côté, sur Fenestre et le Boréon. On aperçoit enfin la Cime de l’Agnellière : un champ de pierres fendues par le gel/dégel ! La montée finale est facile et ne présente pas de difficulté particulière. Au sommet, pendant quelques minutes, nous alternons entre les passages dans la brume et les moments ensoleillés. La vue doit être assez sympa par beau temps, mais là, on ne peut pas dire qu’on ait de la chance sur le panorama. Il est dans l’ensemble bien bouché, surtout sur les cimes principales du secteur. C’est bien dommage.

Cime de l'Agnellière

Entre les passages nuageux, nous pouvons voir la suite du parcours : le plateau du Maïris, un long plateau d’où la Cime du Pisset est le point culminant. De part et d’autres des crêtes, un mélézin roux. Mais avant, il faut descendre de quelques mètres en pleine pente pour rejoindre une trace qui monte à l’Agnellière depuis le Collet de Juisse. La descente est assez raide, mais un pied sûr aide bien à l’avancée. Sur la trace, de nombreux cairns nous facilitent l’avancée. Au collet, on oblique vers le sud-ouest en croupe jusqu’à la Cime du Pisset (b.430, 2233m). Là, c’est la débandade, le temps est complètement bouché et très sombre. Je pense même à une averse, mais celle-ci ne viendra pas, heureusement. Une fois en croupe, il n’y a plus de sentier : nous devons suivre les cairns. Ils sont parfois un peu éloignés les uns des autres et il est un peu de dur de les voir de proche en proche, mais on a la direction. Il ne reste qu’à avancer. Nous sommes en plein dans les pâturages, idéal pour les moutons. Nous nous rapprochons des crêtes du Maïris : elles sont superbes, avec cette couverture nuageuse base et ces mélèzes roux. Au niveau de la balise 430, belle vue sur le bas du Vallon de Fenestre et sur une immense ravine, la Ravine Burus, qui descend directement jusqu’à la route : belle coupe géologique. Au Pas des Roubines du Maïris, on amorce la descente vers le parking du Boréon. Un sentier dans la forêt, avec de multiples lacets. Tantôt des racines, tantôt des pierres, mais la progression est agréable, avec une végétation des plus plaisantes à cette époque, notamment les sorbiers qui voient leurs baies rouges tomber les unes après les autres et perdre leurs feuilles orangées. On passe en quelques minutes de 2100m à 1700m, l’heure de clore ce beau week-end randonnée, après une journée de 4h30 de marche pour à peine 800mD+ depuis la Cougourde.

Tag(s) : #Rando Alpes
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