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Boucle de Gialorgues et de la Roche Trouée

Dimanche 13 octobre 2013 – Levés à 7h et quelle surprise en ouvrant les volets : il a plu et de la neige recouvre les flancs de Roche Grande. Le ciel est encore bien bouché mais semble vouloir se dégager. Nous hésitons à nous lancer dans la rando, d’autant qu’il y a 1 passage qui peut être délicat sous la Roche Trouée. Mais en fait, la neige ne sera pas un problème selon Gilbert ; il est confiant sur la venue du soleil. En tout cas, il fait plus doux. A 8h15, nous partons pour la rando prévue alors que le ciel est encore masqué par un épais voile nuageux qui tend malgré tout à vouloir s’évaporer. Quelques mètres sur la route pour descendre traverser le Ruisseau des Sanguinières au-dessus du refuge. Là, on rejoint Estenc par une piste hivernale de ski de fond dans un sous-bois très calme à cette heure matinale, humidifié par la rosée. Nous arrivons ensuite à la balise 283 : nous sommes encadrés par d’imposantes falaises. Au nord, celles de la Tête de Gorgias et au sud, les contreforts de Roche Grande. Difficile à ce moment de deviner le vallon de l’Estrop derrière le Pas homonyme ; à peine un étroit vallon semble permettre le passage. Circonspects, nous amorçons la montée vers la 1ère étape du jour : le Col de Gialorgues. Sur les flancs de Roche Grande, nous voyons enfin apparaitre 2 sentiers qui permettent de prendre de l’altitude, nous révélant ainsi la direction à suivre. Après une traversée le long d’un pierrier sous les falaises de Roche Grande, nous débouchons au Pas de l’Estrop à près de 2000m. Premier palier dans la montée menant au col. On découvre un joli vallon, bien large en son centre. Nouveau petit raidillon puis nouvelle pause dans la montée alors qu’une fine pellicule commence à apparaitre au niveau de ruines. Au sud-est, le vallon semble fermé par une barre. C’est là que nous allons obliquer au nord pour dépasser l’Entonnoir, petit goulet que l’on monte en croupe. En haut, superbe vue sur le vallon de l’Estrop et Roche Grande, bien blanche.

Boucle de Gialorgues et de la Roche Trouée

On se rend bien compte aussi de la grandeur de la montagne de l’Estrop, qui sépare les vallons de notre rando du jour. Vers 2300m il y a presque 3cm de neige et suivre la trace est un peu plus délicat, mais on voit bien le cheminement et le sentier. On passe en surplombe d’une zone de sagne complètement recouverte de neige, juste avant d’arriver aux abords de l’un des 2 lacs de l’Estrop. Le soleil commence à être un peu plus présent alors que nous rejoignons les casemates en ruines sous le col de Gialorgues que l’on atteint en à peine 3h de marche. Là, à 2519m, le vent souffle vraiment fort à ce passage entre le Rocher du Pigeon au sud et le sommet de Gialorgues au nord. C’est dommage car le lieu prêt vraiment à la contemplation. D’où nous venons, un superbe vallon encadré par Roche Grande et le Rocher du Génépi ; et au nord-est, un superbe vallon nous apparait : le vallon de Gialorgues débouchant à St-Dalmas-le-Selvage.

Boucle de Gialorgues et de la Roche Trouée

Sous la Cime de Bolofre on aperçoit déjà le Lac de Privola, aux teintes roses ! Encore et toujours superbe. Sous le sommet de Gialorgues et avant les contreforts du Trou de l’Ane, on aperçoit l’un des lacs de Gialorgues, où nous allons bientôt nous rendre. La descente est plaisante en surplomb des 2 lacs de ce vallon, avec quelques jolis panoramas sur Fort Carra et le Lac de Privola. Au moment d’atteindre les petites tourbières de Privola, nous obliquons au Nord pour atteindre le 1er lac de Gialorgues (2383m) : long et étiré, il dégage une belle vue sur la Cime Delfy et le Bec du Château. 50m plus haut, c’est le second lac que l’on rejoint. Le niveau d’eau y est plus important qu’en aout 2011 où la surface était occupée par des plantes aquatiques qui flottaient, ne laissant qu’un cercle limpide au centre.

Boucle de Gialorgues et de la Roche Trouée

Notre effort se poursuit jusqu’à 2483m, lorsque nous atteignons le Lac de Gialorgues le plus haut. La neige est nettement moins tombée sur ce versant de la montagne. Seule une petite bordure vient blanchir les abords directs du lac. C’est au bord de ce lac, comme il y a 2 ans que nous décidons de manger, après 4h de marche et à 100m du Col de la Roche Trouée (2583m). Le panorama est exceptionnel avec cette lumière, malgré un léger vent qui nous refroidit par rafale successive. Une fois le col facilement avalé, nous amorçons la descente pour rejoindre le vallon de Sanguinière. Ce sont d’abord une centaine de mètres de descente hasardeuse dans les blocs de la face nord enneigé que nous devons digérer, puis une longue traversée sous la Côte de l’Ane et la Pointe du Trou de l’Ane. Vers la cote de 2000m, nous rejoignons un petit torrent qui nous conduit dans une forêt de mélèze : un régal avec ces arbres centenaires inclinés sur les flancs instables. De superbes passages dans ce mélézin, jusqu’à ce que nous débouchions sur les cabanes des Sanguinières, entre la Tête des Agneaux et la Cime de Carterets. Là, il nous reste une petite heure pour rejoindre le refuge de la Cantonnière le long du torrent de Sanguinière. Superbe randonnée de 17km pour 1050mD+ en à peine 7h de marche. Malgré un ciel un peu couvert au départ et malgré les faibles chutes de neige de la nuit sur les sommets et cols, nous avons passé une très belle journée, d’abord dans le vallon de l’Estrop, puis dans celui de Privola, avant de basculer à la Roche Trouée, pour clore ce week-end de 3jours dans le Haut-Var.

Tag(s) : #Rando Alpes
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