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GR5 - Ceillac - Fouillouse

Lundi 12 aout 2013 - Bien dormi mais la tente est une nouvelle fois très humide. Il est 8h30 et le soleil n’est pas encore levé sur le versant du camping. Il ne va pas tarder selon le voisin, ici depuis quelques jours. Je prends une dernière douche pour partir tout propre, même si je sais que cela ne va pas durer avec la journée qui m’attend. Je déjeune et prépare mon sac, de façon à ce qu’il ne reste que la tente à plier. Voilà enfin le soleil. Il est déjà chaud : la tente devrait sécher assez rapidement. Je quitte le camping à 9h25. Le Col Girardin est fléché à 8.3km. J’ai 1000mD+ à gravier pour y arriver. Dès que nous quittons le pied du Mélézet, la montée est rude, sur un sentier étroit et en lacets. On arrive ensuite à la Cascade du Pisset en rejoignant ensuite le torrent associé. Le bruit de l’eau est très fort et la cascade un peu visible du GR : beau spectacle. Je profite du torrent pour faire ma première pause, me rafraichir et manger un petit morceau. Puis c’est l’arrivée au Lac Miroir (2214m) et ses eaux limpides dans lesquelles viennent se refléter les sommets alentours. J’y arrive après un peu plus d’une heure d’ascension. Les arrêtes des montagnes viennent se refléter dans les eaux du lac, par absence de vent. C’est superbe. Le lac est en partie occupé par des plantes aimant l’eau : il se transforme progressivement en tourbière, par comblement, comme tous les lacs de montagne, c’est son devenir.

GR5 - Ceillac - Fouillouse

L’ascension se poursuit, par encore 200m de D+ : on dépasse une bergerie et le sentier recoupe parfois les pistes de ski. 11h45, 2h12 et je suis au Lac Sainte-Anne (2415m), soit 40min depuis le Lac Miroir. J’avais oublié comme c’était beau ici : un lac aux eaux turquoises avec le reflet des pics enneigés dans les eaux. Malgré le monde, je décide de prendre une petite pause de 30min en prenant un peu de recul sur le lac, histoire de profiter du panorama sur le Queyras et de faire sécher mes vêtements fraichement lavés de la veille. On aperçoit déjà le Col Girardin qui va me faire basculer sur une région complètement inconnue : l’Ubaye. A près de 2700m, la végétation est complètement inexistante. Les derniers mètres de dénivelé sont complètement dans la rocaille, sur un sentier très étroit qui serpente en S multiples pour nous faire oublier la pente raide et la difficulté de l’effort. Mais, comme à chaque fois, c’est un grand moment que de franchir le Col : de superbes points de vue, tant au Nord qu’au Sud. Au Nord, sur le Lac Sainte-Anne devenue à présent tout petit, 300m en dessous. De l’autre côté, on commence à deviner l’Ubaye, en fond de vallée et l’un de ses versants très abrupts.

GR5 - Ceillac - Fouillouse

11h45, 2h12 et je suis au Lac Sainte-Anne (2415m), soit 40min depuis le Lac Miroir. J’avais oublié comme c’était beau ici : un lac aux eaux turquoises avec le reflet des pics enneigés dans les eaux. Malgré le monde, je décide de prendre une petite pause de 30min en prenant un peu de recul sur le lac, histoire de profiter du panorama sur le Queyras et de faire sécher mes vêtements fraichement lavés de la veille. On aperçoit déjà le Col Girardin qui va me faire basculer sur une région complètement inconnue : l’Ubaye. A près de 2700m, la végétation est complètement inexistante. Les derniers mètres de dénivelé sont complètement dans la rocaille, sur un sentier très étroit qui serpente en S multiples pour nous faire oublier la pente raide et la difficulté de l’effort. Mais, comme à chaque fois, c’est un grand moment que de franchir le Col : de superbes points de vue, tant au Nord qu’au Sud. Au Nord, sur le Lac Sainte-Anne devenue à présent tout petit, 300m en dessous. De l’autre côté, on commence à deviner l’Ubaye, en fond de vallée et l’un de ses versants très abrupts.

GR5 - Ceillac - Fouillouse

Depuis St-Antoine, un pont, au loin, au-dessus de l’Ubaye. Il semble taillé dans la roche en travers des gorges. C’est le Pont du Châtelet (1669m). Il n’est plus loin. J’y arrive en 5h32. Il est 16h15. Je goute et me rafraichit. Il fait encore très chaud. L’Ubaye a tracé un joli parcours le long de son cours. Le pont est comme suspendu à plusieurs dizaines de mètres au-dessus de l’eau et le vent s’engoufre dans le passage des petites gorges. Au final, je n’ai pas trouvé d’endroit où poser la tente. Je vais tirer jusqu’à Fouillouse. Il reste encore 300mD+. L’ascension débute d’abord sur la route dégradée pour enfin quitter la route (après 8km au final !). Le GR passe ensuite par les granges ruinées de la Meire. Cette montée est terrible, épuisante, étouffante, car totalement coupé de l’air. Je pense que là, je suis bien fatigué. J’ai hâte d’arriver à Fouillouse, de poser la tente, me reposer et me débarbouiller. Là, je trouverai sans problème de l’eau et un endroit pour la tente. Fouillouse (1907m), enfin ! Libération après 6h40 le sac sur le dos sous un soleil écrasant. Je dépasse le hameau jusqu’à la passerelle où le GR et le GR de pays se sépare. Je pars en rive gauche du torrent de Fouillouse et pose le sac à environ 1930m d’altitude derrière 2 pierres, avec vue sur le hameau, les sommets de l’Eyssilloun, le torrent à quelques mètres. Je vais être bien. Une toilette vivifiante le temps que le soleil est encore là et fort puis je me repose en regardant le topo du lendemain menant vers Larche, par 2 cols. Plus le temps passe, plus la luminosité décline, mais plus un bruit devient famillier : le sifflement des marmottes dès qu’un groupe de randonneurs passe un peu trop proche d’elle. Il y en a partout autour de moi. Elles mangent dans les prairies, aux aguets, n’hésitant pas à se relever pour scruter l’horizon à la recherche d’un prédateur ou d’une menace. Même autour de la tente, elles se rapprochent, m’acceptant parmi elles, me laissant les approcher et les observer. J’arrive même à en voir une se passer la main sur l’oreille ou encore apporter les herbes à sa bouche tellement elle est proche. C’est un moment rare et unique que ce spectacle. Je le savoure, d’être là, seul, au milieu des marmottes de toute part. C’est reposant : plus rien ne compte ! Exposé comme je suis, à cette altitude, je profite du soleil jusqu’à ces derniers rayons à 20h15.

Tag(s) : #Rando Alpes
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