Cime Plate (2770m)

Dimanche 22 septembre 2013 – Parking à 2000m, au niveau du refuge de Sestrière, au-dessus de St-Dalmas-le-Selvage. C’est l’automne depuis la veille mais le temps ne le laisse pas paraitre : un beau soleil nous accompagne depuis la côte jusqu’à la route du Col de la Moutière. On prend la direction du Vallon de la Braisse vers le sud-ouest. Le sentier s’élève très tranquillement le long du petit torrent de la Braisse, sous un joli mélézin. Nous voyons plusieurs marmottes s’enfuir et se réfugier dans les terriers. La rosée ne s’est pas encore dissipée au sol, recouvert de nombreux sanguins. Au niveau de la cabane de la Braisse, on sort de la forêt et le paysage minéral remplace la forêt. Le large vallon de la Braisse est encerclée par les Crêtes de la Clape à l’ouest et la Serre de la Braisse au sud. Juste après une petite zone de marécage, nous attaquons les 300 derniers mètres de dénivelé nous séparant du Col de la Braïssa (2599m) que nous atteignons après 1h30 de marche.

De là, nous avons un très beau panorama sur le Vallon de Sanguinière, émaillé de multiples lacs et zones de sagnes. Plein nord, c’est la Cime de la Plate et son petit col, tandis qu’au sud, nous voyons le Col de Sanguinière (2601m), dominé par la Tête du Colombier. Nous décidons de pousser jusqu’à ce col afin de voir le paysage qui s’ouvre au sud de ce col. Nous le gagnons assez rapidement après une légère descente et à peine 100m de remontée. On devine le Sanguineirette et les contreforts du Trou de l’Ane. Plus au sud, c’est la Tête de Gorgias qui masque le hameau d’Estenc. Ce secteur des Sanguinières est très joli avec des sommets escarpés et pointus, dans les grès d’Annot. Nous prenons ensuite la direction du nord vers le Col de Cime Plate, par une longue traversée sous la Tête de la Clape. Les 100 derniers mètres d’ascension sont assez raides avec de nombreux lacets, mais au moment de franchir le col (2728m), le spectacle est une nouvelle fois au rendez-vous !

Le Vallon de la Braissette est splendide, tout autant que les sommets alentours, comme la Bonette. De là, on voit tout le chemin parcourus depuis le matin avec le passage du Col de Braïssa, le Col de Sanguinière ; et le chemin restant à parcourir vers le Col de l’Escuzier. Les efforts ne sont pas pour autant terminés : il reste une cinquantaine de mètre pour rallier le sommet de la Cime de la Plate (2770m), complètement dénudé de végétation. Du cairn sommital, on aperçoit au-dessus des barres des Lacs, 2 beaux lacs occupant le fond du vallon de la Braissette. Il semble que tout ce vallon soit très humide, avec de nombreux petits méandres tourbeux. Derrière la Bonette, bien plus loin, c’est le Mont Viso que l’on aperçoit. Très belle descente sur un large chemin dans ce Vallon de la Braissette. De beaux points de vue sur les Crêtes de la Clape, la Bonette et des lacs en cours de comblement. L’herbe sèche et dorée vient nous rappeler que nous sommes à la fin de l’été. Un peu partout pousse de petits mélèzes, qui viennent chichement défier le soleil qui vient bruler cette vaste dépression. Un combat chèrement gagné par le mélèze, même s’il ne peut pas beaucoup se développer. Après quasiment 4h de marche, nous atteignons le Col de l’Escuzier (2487m), dernier col de la quadrilogie du jour. Reste 500m de descente dans le vallon de Sestrière, en longeant de loin la route du Col de la Moutière. Belle rando de 5h, pour 14km et 1050mD+, qui ressemble, en version été et plus courte à la randonnée raquettes des 3 Cols, datée d’un dimanche de mai 2013.