Neva de Nrehlac 41-Q4

Samedi 11 avril 2015 – les Alpes-Maritimes organisent le Congrés FFS 2015 à St-Vallier. Notre club a donc en charge l’équipement de quelques cavités du département. En effet, certaines cavités représentatives seront équipées en fixe durant 1 mois. Aujourd’hui, l’objectif est donc d’équiper l’Aven 41-Q4, sur le plateau de Calern : l’Aven Nrelac, Calern à l’envers… Ah ! Oh ! Toujours aussi drôles les spéléos quand il s’agit de nommer quelque chose. Les cordes ont été dispatchées aux différents clubs et nous avons notre lot. Nous allons commencer par équiper le Nerlac, qui avec l’Aven du Moustique, permet de réaliser une belle traversée dans le collecteur des Moustiques, en remontant par le Nrelac. Nous descendrons donc jusqu’à la profondeur de -226m. Le trou est équipé en fixe depuis quelques temps déjà. Il va donc falloir enlever les cordes en place actuellement et qui peuvent donc être usées. Idem, il faudra vérifier l’état d’usure des maillons et remplacer ceux qui pourraient être défectueux. Je rate le réveil et suis un peu à la bourre pour rejoindre les amis à Calern. Pas grave, les préparatifs ont à peine commencé là-haut : il faut récapituler les cordes dont nous allons avoir besoin et emporter quelques amarrages au cas où. 4 kits de cordes, pas de longs puits, juste pas mal de puits de 10 à 20m et le grand d’environ 60m. Il faut maintenant rejoindre l’entrée du trou, sur le plateau, à environ 30min de marche de l’observatoire. Heureusement, le gardien nous autorise à nous rapprocher en véhicule pour au moins poser les kits et faire un aller/retour ramener la voiture sur le parking. On descend au fond d’une large doline, avec vue sur le Mounier presque totalement dégarni. L’entrée du Nrelac est sur une petite bosse au-dessus de la bergerie de Calernet, en bordure de doline. Nous mangeons sous un beau soleil et nous équipons tranquillement pour entrer sous terre vers 12h30. Nous en sortirons 7h plus tard, vers 19h30. L’entrée est jolie, maçonnée et large. De belles marches mènent à un 1er P10. C’est ensuite une succession de méandres, P12 et P14 entrecoupés de méandres.

Les premiers maillons sont difficilement dévissables. Nous galérons un peu à mettre en place les cordes neuves et sommes parfois obligés de tresser les cordes sur les maillons en place. Dès que possible, nous graissons les pas de vis. 2 longs méandres encadrent le P19 (puits de la dev’) avant d’enchainer 3 petits puits qui mènent au sommet du P61 (Puteus Incognito). Les puits gouttent un peu, mais heureusement, tout les maillons ne sont pas récalcitrant. Nous décidons d’équiper en double l’enchainement du P61/P16, pour les groupes. L’un d’entre nous s’occupe de bien installer cette longue corde tandis que nous filons en bas équiper les 3 derniers puits. Le fond est joli. On passe soit en escalade soit avec corde, sans glisser, c’est sympa. Je suis obligé de laisser l’un de mes mousquetons car je n’arrive pas à dévisser un maillon. Heureusement, nous y arriverons et je récupèrerai mon bien. Ce trou est peu concrétionné, mais le collecteur vaut le coup d’œil. Et le Nrelac a l’avantage d’être bien large, sans étroiture, ce qui est appréciable. Nous remontons sur un bon rythme, enchainant les puits, méandres et petites escalades. Lorsque je sors, le brouillard est tombé au fond de la doline : je suis complètement désorienté et mettrais bien 5min à retrouver mes esprits : la brume et la fatigue m’ont embrouillés l’esprit ! Il est temps de filer sur Nice car la rosée commence à tomber et la nuit est presque là. Nous verrons quelques chevreuils fuir devant nous sous un beau ciel étoilé.