Cime de Roccassièra (1501m)

Jeudi 8 mai 2014 – bon disons le tout de suite : durant cette sortie j’ai un peu galéré physiquement. Sans doute la fatigue accumulée par les 2 dernières semaines au travail, mais incapable de tenir un rythme soutenue au départ de la montée depuis la D19 au hameau de Calençon. D’autant que le sentier, qui se fraie un chemin entre les chênes et les bancs calcaires du Vallon de l’Imberguet. Pas de répit puisque la Cime de Roccassièra s’attend en cumulant 1050mD+ entre la balise 122a et le sommet à 1501m. Quand ça ne veut pas… il n’y a qu’à laisser faire et monter à sa main. Puis nous passons à l’adret et aux chênes toujours disparates du Vallon de Rimeote sans perdre en intensité de pente. Mais il suffit de se retourner pour contempler le Brec d’Utelle et la Madone, flancs entaillés de la Vésubie. Nous dépassons quelques ruines avant de jouir d’un premier beau spot sur la chaine du Mercantour depuis le Collet de Boiera (b.123 – 1021m). Le Gélas est présent. Il est accompagné du Grand Capelet, du Mont Bégo et du Capelet Supérieur. Là nous passons en ubac (versant nord) et progressons sans trop monter sous une forêt de conifères. Après avoir dépassés quelques barres de la Cimes de l’Autaret, nous arrivons au Col de l’Autaret (b.448), large col d’où plusieurs sentiers rayonnent. Le Mont Mounier émerge derrière le sommet du Brec d’Utelle, ainsi que toutes les crêtes de l’Alp qui sont à présent dépourvue de neige. Depuis le Col de l’Autaret, nous empruntons un petit sentier sur la droite qui nous offre une vue sur les 200 derniers mètres d’ascension, avant de rejoindre le sommet de Roccassièra. Directement dans la pente.

De là où nous nous trouvons, on peine à imaginer un sentier pour gravir ces empilements de barres calcaires… mais plus nous avançons plus le sentier se révèlent. Au final, ce n’est pas très dur et mettre les mains au sol ou sur les rochers n’est pas nécessaire. On débouche sur les crêtes de Roccassièra au point coté 1494m. Le sommet est situé au nord, mais les crêtes se prolongent aussi vers le sud. La vue est à 360° quel que soit le point où nous nous trouvons en crêtes. On peut les suivre en veillant à faire bien attention aux appuis et en passant par-dessus des barres calcaires pour atteindre le sommet de la Cime de Roccassièra (1501m), matérialisé par une borne et un cairn. Autour de nous, des vallées profondent un millier de mètres plus bas et au loin, vers le nord, les cimes du Mercantour enneigées, parmis lesquelles on reconnait le Bégo, le Diable, le Capelet, le Clapier, le Gélas, la Cougourde, l’Agnel, la Ruine, l’Argentera et le Pétoumier. La vue s’étant au sud depuis le col de Turini en passant par le Férion, le Mont Agel et vue sur la côte et le Cheiron. On est à mi-parcours entre la haute montagne et la Côte d’Azur. Très beau sommet. A l’amorce de la descente, on se dirige vers le nord puis on bascule franchement vers le nord-est, vers le Col de Lobe(b.449 – 1224m) que l’on rejoins en slalomant entre les pierres qui roulent et les pins. Là nous débutons une longue traversée qui va nours ramener au Col de l’Autaret. Nous restons à flanc, sous le sommet de Rocassièra. Lorsque nous nous retrouvons sous les flancs nord-ouest, nous traversons quelques ravins dans une alternance marno-calcaire. Nous repassons donc au col de l’Autaret et décidons de casser la croute sur le petit mamelon du Peuil, pour profiter encore un peu de la vue sur le Mercantour. On devine bien la crête suivie lors de notre récente descente sous le Castel Gineste (ascension du Brec d’Utelle). Et derrière nous, on peut contempler et chercher la trace menant au sommet de Roccassièra. La suite de l’itinéraire se fait par le même sentier qu’à la montée via le Collet de Boièra. Là, il reste 600mD- durant lequel le soleil chauffera bien, car nous serons directement sur des calcaires et abrités du vent. Nous aurons parcourus près de 13km pour 1200mD+ pour nous rendre à ce sommet incontournable du moyen pays.