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Mouton d'Anou

Vendredi 13 Décembre 2013 – Il est des occasions à ne pas louper, comme en ce vendredi. Il me reste un RTT à solder avant la fin de l’année civile. J’en profite pour m’évader à Saint-Jeannet pour une petite sortie trail dans le secteur des Baous. Le temps est idéal : très sec, à peine un voile nuageux dans le ciel azur. Je traverse le village vers l’Est au pied du plus célèbre des baous. Le sentier s’éloigne de St-Jeannet tranquillement, sous les falaises et en surplomb de La Cagne. D’énormes blocs calcaires se trouvent au pied des falaises, qui fond le bonheur des nombreux fondus d’escalade. Les choses sérieuses commencent lorsqu’il faut attaquer la remontée du Vallon du Castelet. Le sentier serpente et s’élève sous les chênes qui sont pour l’essentiel sans feuilles. La montée n’est pas très dure, entre les lacets, de belles lignes et des cailloux à bien éviter. Il faut être vigilent avec la position du pied, mais en monter, ça passe bien. Je traverse ensuite le torrent à sec du vallon du Castelet et attaque la dernière partie de la monter vers les ruines du château du Castelet. Là, le chemin se raidit en franchissant les barres calcaires en de hautes marches. Au niveau du château, la vue se dégage. Derrière moi le long plateau du Baou de St-Jeannet. Plein Ouest, c’est le plateau de Vence, derrière le large vallon de la Cagne. Je contourne les ruines et m’élance sur un monotrace sous une très jolie forêt de chênes. Un superbe single en sous-bois tirant vers le Nord sur ce beau plateau du Castelet. Je découvre un faisant en bordure du chemin, qui fuit à mon approche. En de rares et fugaces occasions, j’aperçois une belle et fière montagne calcaire qui me barre l’horizon. C’est le Mouton d’Anou, l’un des points culminant du secteur avec ses 1078m d’altitude. Le GR51 me fait traverser le vallon du Ruth après une descente assez raide et caillouteuse. C’est là que je prends la décision de monter, en dehors du sentier sur le Mouton. Après une heure de course à peine, je m’élance pour le plan galère de l’après-midi. Car la forêt, au pied du Mouton est dense. Il semble y avoir quelques traces qui montent, sans doute des chemins de bêtes, mais celles-ci débouchent à chaque fois sur un mur de ronces. Je galère une petite demi-heure dans la forêt, avant d’enfin déboucher sur la partie sommitale, dénudée et composée pour l’essentiel de blocs calcaires tombés de plus haut. Là, c’est nettement plus facile de progresser vers le sommet. Je tire droit et mets parfois les mains. Je débouche en crête à l’Ouest du sommet principal. Encore quelques minutes avant d’arriver à la borne sommitale et de profiter pleinement du paysage à 360°. Au nord, l’arc du Mercantour avec le Mounier. C’est désastreux : il n’y a presque plus de neige… Mais la vue est magique depuis ce promontoire des Préalpes. Avec au Sud la Grande Bleue et les Baous de St-Jeannet et de la Gaude, complètement à contre-jour. Pas de temps à perdre, je m’élance sur le sentier du retour, sur le versant Nord, avec parfois un peu de givre persistant. Là, je trace sur le plateau du Ruth, à découvert alors que le soleil poursuit sa longue descente à l’horizon. J’alterne les passage en sous-bois et les passages découverts jusqu’au Jas Jausserand où je débouche sur une large piste menant à directement à St-Jeannet. Je préfère ne pas allonger la sortie en montant au Baou de St-Jeannet ou au Baou de la Gaude. C’est déjà bien pour une première petite sortie de reprise. Le soleil m’a abandonné et je rentre à l’ombre sur la piste très abimée menant au village. Je serais parti 2h30 pour 15km et 900mD+, bercé par les Foo Fighters, les Fatals Picards et Muse.

Tag(s) : #Rando'Trail
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